À propos

Ce site présente les réflexions et recommandations pratiques tirées des recherches menées par The Engine Room , HURIDOCS et PILPG , examinant les besoins et les obstacles technologiques des organisations de la société civile qui documentent les droits de l’homme.

Au cours de nos recherches, nous avons constaté un fort intérêt pour le partage de connaissances, l’apprentissage et la collaboration, et nous espérons que nos résultats y contribueront.

Nos travaux s’adressent en particulier aux groupes suivants :

  • Les organisations de la société civile qui cherchent des conseils pour choisir et utiliser des outils informatiques afin de faciliter leur travail de documentation
  • Les développeurs d’outils travaillant dans le domaine de la documentation sur les droits de l’homme
  • Les investisseurs et les donateurs à la recherche d’un éclairage sur les domaines qui ont besoin de plus de soutien
  • Les experts en justice transitionnelle cherchant à mieux comprendre les défis auxquels sont confrontées les organisations de la société civile qui documentent les violations des droits de l’homme à des fins de responsabilisation

Recherches sur les outils numériques

Dans le cadre de nos recherches, nous avons également étudié plus en détail certains outils disponibles.

Les organisations de la société civile qui documentent les violations des droits de l’homme utilisent actuellement un large panel d’outils informatiques pour leur travail de documentation. Pour cette recherche, nous nous sommes concentrés uniquement sur les outils:

  • Conçus intentionnellement pour répondre aux besoins des enquêteurs et documentalistes de la société civile travaillant dans le domaine des droits de l’homme ou de la justice sociale.
  • ‘Souples’ , dans le sens où ils s’adaptent à un panel de types de violations des droits (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas conçus pour collecter des informations sur un seul type spécifique de violation).
  • Actuellement utilisés par les documentalistes sur le terrain.
  • Non-opportunistes dans la mesure où leurs modèles économiques sous-jacents ne rapportent pas d’argent en collectant des données ou en engageant les organisations dans des frais permanents importants et non soutenables.
  • Développés avec les contributions et les retours des enquêteurs et des documentalistes eux-mêmes.

Presque tous les outils examinés sont également gratuits et libres de droits, ce qui signifie que n’importe qui peut télécharger le code et, avec les connaissances et les ressources technologiques adéquates, créer sa propre instance de l’outil.

Consultez la liste des outils étudiés dans nos recherches.

Méthodologies de recherche

Besoins technologiques des enquêteurs et documentalistes des droits de l’homme de la société civile

Pour cette étude, The Engine Room a interviewé 22 organisations de la société civile travaillant dans différents domaines de la documentation sur les violations des droits de l’homme La plupart des entretiens ont été menés en anglais, et quelques-uns en espagnol et en arabe.

Les organisations interrogées:

  • se consacrent à différentes régions et sont implantées dans diverses zones, notamment l’Afrique, l’Asie de l’Est, l’Europe de l’Est, l’Amérique latine, le Moyen-Orient et l’Asie du Sud-Est;
  • disposent de budgets annuels allant de moins de 10 000 € à plus d’un million d’euros, avec des effectifs variant de deux employés à temps plein à plus de 100 personnes réparties dans différents bureaux nationaux;
  • présentent des degrés variables d’accès et d’utilisation des outils numériques, depuis des structures s’appuyant principalement sur des archives matérielles (organisées ou non) ou bien un système de fichiers informatiques adéquat, à des groupes utilisant des bases de données hautement personnalisées et des outils avancés;
  • ont documenté des violations avec à l’esprit des objectifs différents, souvent multiples: plaidoyer, mémoire, soutien aux dispositifs de responsabilisation, ou dans le cadre de services de soutien et d’information aux victimes, tels que l’aide psychologique ou juridique.

Les questions de ces entretiens se concentraient sur les processus et les difficultés de la documentation, en particulier les difficultés technologiques, de la collecte des données à leur gestion, leur analyse et leur partage.

Outils informatiques et développement d’outils dans le domaine de la documentation sur les droits de l’homme

Pour notre recherche sur le développement d’outils dans le domaine de la documentation sur les droits de l’homme, The Engine Room a analysé les outils informatiques actuellement développés et utilisés à cet effet par la société civile.

Il s’agissait de combiner les savoirs existants avec des recherches documentaires s’appuyant sur des billets de blog, des discussions et articles en ligne récents et pertinents, des sites Internet et de la documentation sur les outils, ainsi que des emplacements (repositories) et des demandes de modifications (issues) sur le site pour développeurs GitHub. Nous avons aussi examiné les outils eux-mêmes, ou étudié leurs démonstrations.

Afin d’étudier certains des enjeux liés au développement d’outils dans ce domaine, nous avons également conduit des entretiens individuels avec 8 créateurs d’outils, et reçu des notes d’information d’un autre.

Huridocs


Étude sur les besoins informatiques des enquêteurs et documentalistes de la société civile sur des droits de l’homme de la société civile

Cette étude intègre des méthodes d’analyse qualitatives, quantitatives et d’observation indirecte.

Les méthodes qualitatives reposaient sur une communication directe avec les acteurs établis de la documentation par le biais d’entretiens et de tables rondes, tandis que les méthodes quantitatives indirectes utilisaient des enquêtes pour collecter des données légères, telles que réponses par SMS.

Les participants à l’étude ont été sélectionnés en fonction de leur domaine et de leur niveau d’expérience en matière de documentation sur les violations des droits de l’homme.

Trois profils étaient ciblés :

  1. les organisations disposant d’un processus de documentation performant
  2. les acteurs reconnus ayant une expérience significative dans la documentation des violations au sein d’un réseau d’organisations
  3. les intermédiaires : des individus ou des groupes qui soutiennent les enquêteurs et documentalistes de la société civile sur les violations des droits de l’homme, mais qui ne procèdent pas eux-mêmes à la documentation.

Les organisations interrogées effectuent leur travail et sont implantées dans différentes régions, notamment en Asie du Sud, en Asie de l’Est, en Europe de l’Est, en Amérique latine, au Moyen-Orient, en Asie du Sud-Est, en Amérique du Nord et en Afrique du Nord.

Après l’identification des acteurs reconnus, HURIDOCS a envoyé des enquêtes questionnaires à 36 organisations et a mené 14 entretiens individuels et approfondis. En outre, HURIDOCS a organisé à distance deux tables rondes.

PILPG


Recherche sur l’utilisation d’outils de documentation pour la responsabilisation

Les participants aux recherches du PILPG sont des experts en justice transitionnelle, y compris des acteurs des mécanismes de justice transitionnelle ayant une connaissance des organisations de la société civile qui reçoivent cette documentation, des juristes, des experts en informatique, des organisations de la société civile et des groupes de donateurs.

Les participants ont été sélectionnés pour leur capacité à fournir un éclairage pertinent sur les obstacles théoriques et pratiques à l’utilité, l’acceptabilité et la recevabilité de la documentation de la société civile devant les mécanismes de justice transitionnelle. Pour garantir un large éventail de points de vue, nous avons interviewé des participants avec des niveaux variés de connaissances et d’expertise en matière de technologie de documentation.

Le PILPG a mené des entretiens individuels à distance avec 15 experts en justice transitionnelle, principalement des acteurs des mécanismes précités.

  • Ces entretiens ont permis d’obtenir un panorama détaillé des politiques et pratiques de divers mécanismes de justice transitionnelle relatives à l’acceptation et l’utilisation de la documentation sur les droits de l’homme provenant de sources de la société civile, notamment de diverses organisations de la société civile.
  • Les entretiens ont aussi montré comment les caractéristiques des outils informatiques utilisés par ces organisations pour documenter les violations des droits de l’homme pourraient mieux s’aligner sur ces politiques et pratiques.

De plus, le PILPG a organisé à distance un groupe de discussion préliminaire, et deux groupes de discussion complémentaires.